Ô toi, lumière projetée sur l’écran,
Reflet des âmes, écho du temps,
Dis-moi, que montres-tu de nous ?
Sommes-nous fierté ou simple fard flou ?
Dans les ruelles où l’enfant grandit,
Dans les foyers où l’espoir surgit,
Le film enseigne, le film façonne,
Mais que reste-t-il quand l’image trahit ?
Ne fais pas de l’écran un voile d’oubli,
Où l’ombre du vice sourit à la nuit,
Que chaque scène porte l’éclat sincère,
De nos valeurs, de nos repères.
Où sont les récits des sages anciens,
Les leçons gravées des aïeux sereins ?
Où sont les héros d’honneur et de foi,
Qui marchent debout, qui montrent la voie ?
Que nos caméras ne soient point corrompues,
À vendre l’âme, à travestir la vue,
Que la plume écrive avec conscience,
Un art qui élève, un art qui pense.
Là où l’écran guide une nation,
Que brille la fierté, que vive la raison,
Car l’image façonne les cœurs et l’histoire,
Ne faisons pas du film un miroir illusoire.
Levons le flambeau du juste récit,
Loin des ombres, loin du mépris,
Pour un cinéma fidèle et fort,
Gardien de l’âme, veilleur du port.